Extrait du journal

Dans quelques jours, le 24 février les membres de l’Automobile Club Autrichien seront appelés à décider de la question la plus importante qui se soit présentée depuis la fondation de cette société. Un changement de présidence est toujours une grosse affaire pour dos associations qui sont en quelque sorte souveraines dans leur rayon d’action ; c’est un peu comme un changement de ministère dans un Etat, et même dans une République, avec nombre de personnages ministrables, il y a toujours danger de friction. Or, - ÎUS9U u présent au moins, — l’Automobile Club Autrichien ne fut pas République, ou s il l’était son ministère avait une stabilité que M. Waldeck-rousseau lui-même lui pourrait envier. Et, — pour rester dans la comparaison — imaginez-vous la b rance changeant d’un « long » ministère à la veille d’une Exposition universelle? Vous direz que c’est impossible, mais n’oubliez pas que l’Autriche est surnommée « l’Empire des impossibilités »> et que, cette fois-ci, l’Automobile Club Autrichien doit faire l’impossible et changer de présidence à la veille d’une première course internationale et certainement la plus importante qui se disputera d’ici longtemps sur son territoire. Oette course Paris-Vienne a pour nous la valeur de cette idole qui — en plus grand — s’appelle en France « l’Exposition ». En quelques années l’automobile a fait beaucoup de chemin en Autriche, mais il lui faut « la Course » pour parfaire son développement. 11 la lui faut, comme il faut au cyclisme des Grands Prix, et si l'industrie cycliste et le cyclisme en général périclitent chez nous, nos chauffeurs en ont bien compris les causes et ils ne Veulent pas commettre les mêmes fautes....