Extrait du journal

La réunion de nos délégués sénatoriaux à Paris nous a paru pleine d'intérêt et d'imprévu, et le compte rendu oue nous en donnons * causera sans doute à nos lecteurs la même satisfaction qu'à nous. Ce que l'on a vu triompher, c'est une politique de bon sens qui fera le plus grand honneur au département de la Seine, si le résultat du scrutin du 8 est conforme à ce que la réunion d'hiernvus fait prévoir. La réunion a d'abord entendu, mais très froidement, une lettre du commandant Labordère qui a bien fait voir qu'on peut être un soldat loyal et brave en même temps qu'un médiocre politique. A cet égard, le commandant Labordère s'est chargé lui-même de faire la démonstration. Nous doutons fort maintenant qu'il puisse compter sur d'autres suffrages que sur ceux des purs intransigeants, qui sont heureusement en minorité. Par contre, c'est aux sénateurs sortants, et surtout à M. de Freycinet, que la réunion des délégués a fait le plus sympathique accueil. M. Victor Hugo n'était pas là et n'avait pas besoin d'y être- Mais M. Peyrat et M. Tolain ont paru devant la réunion et y ont apporté des explications qu'on a vivement applaudies. Quanta M. de Freycinet, il a charmé, il a conquis l'assemblée tout entière par un discours dont nous admirons à la fois la clarté, la force, la grâce; - il a parlé en républicain et en patriote, a llS&l bielhqu'en homme d'Etat, et ceux...