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L’Écho rochelais, 8 novembre 1862

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L’Écho rochelais
8 novembre 1862


Extrait du journal

pénètre partout et qui est exercé de mille manières, même par les plus nobles, même par les plus délicats. La devise générale est l’argent à tout prix, et la dame chez qui la pauvre Hélène allait chaque jour du haut des Champs-Ely sées à la rue de Varcnnes, était de ces personnes malheu reusement trop communes à notre époque, chez qui le sens moral fait défaut. Pourvu qu’un certain bien-être et un certain éclat ne manquent pas autour d’elles, peu leur importe... Quand la dame devina que la maîtresse de piano plaisait a son prodigue parent, elle ne forma petit être pas le moindre projet, cl sans nul doute elle se fut révoltée si on l’eût accusée de servir les amours de qui que ce fût, mais il y a tant de petites capitulations de conscience ! Puis on touchait à la fin de la campagne d’hiver, et elle avait été la borieuse pour les bourses féminines, celle de M** de Miron. c'était son nom à celle femme, é ait uu peu obérée ; et, fort peu scrupuleuse, il fallait que le parent prêtât quelque chose pour apaiser d'inflexibles créanciers; aussi le priat-on plusieurs fois de revenir à la m mie heure, et comme les leçons se donnaient dans le salon où était le piano, on s’y trouva tous réunis. L’enfant, qui avait dix ans, fa mère qui en avait près de quarante, et la jeune fille de vingt. Hélène était si calme, si honnête quelle n’eut aucune défiance. Ce n’était plus pour elle nn passant inconnu, c’était le parent de son élève. Elle n était plus dans la me, mais dans une famille distinguée. Tout lui semblait devoir être sans le moindre danger. Hélène avait un esprit cultivé qui s’inté ressait à beaucoup de choses, et elle ne fut pas fâchée de montrer que son éducation égalait au moins celle des jeunes filles les mieux élevées du monde opulent Forcée à celle vie laborieuse et presque misérable, Hélène visait à rehaus ser les grâces de sa personne aux yeux du comte de Vaude mont que sa parente appelait, de son petit nom, Théodore. Ce nom eut bientôt du charme pour Hélène : les manières de la bonne compagnie ressemblent si bien à l’expression de...

À propos

Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.

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