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L’Écho rochelais, 27 mai 1843

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L’Écho rochelais
27 mai 1843


Extrait du journal

Bis repetitn placent. Traduction libre : La CharenteInférieure endort ses lecteurs par ses redites Après huit grands jours de méditations profondes, l’infortunée revient au fameux acte d’accusation que nous avons publié dans notre numéro du 16 de çe mois, et elle reproduit sou premier article. Vous figurez-vous un écureuil empri sonné dans une étroite cage et décrivant sans cesse le même cercle avec un petit air inquiet et farouche. Lé gèreté .gentillesse, espièglerie h part, c’est la Charente. Agrandissez un peu la sphère de rotation, appelez l’a nimal Kiouni, et la comparaison ne cloche plus. Réduisons notre réponse .1 quelques mots, sans nous occuper du soin de rechercher le motif de la persistance de la Charente Voila six ans que nous publions des documens semblables a celui qui la fait aujourd’hui bouil lonner de colère ; il loi a fallu six ans pour acquérir la rerlilude que nous avions péché. Serait-elle indirec tement en cause , comme aucuns le prétendent ? IN on , il vaut mieux croire qu'il y a de gens dont l'intelligence est lente à s’ouvrir et chez qui l’amour des principes s’éveille un peu tard... I i déclaration publique faite par nous n’est point une expiation : c’est un acte de justice volontaire et spontané. La Charente, qui connaît son code, ou doit le connaître, sait bien que personne ne pouvait exiger de nous léga lement cette déclaration qui, encore une fois , a été faite par nous librement , volontairement et pour mettre à couvert une responsabilité qui n'est pas la nôtre. Mais enfin, dit notre adversaire , si vous ne tenez l’acte d’accusation ni du Parquet de Saintes , ni du Parquet de la Rochelle , etc... pourquoi ne dites-vous pas de qui vous le tenez? C’était plus simple.— Evidemment l'auteur de l’article est un avocat: s’il u’est pas avocat il l’a été ou il méritait de l’être ; car il aime les affaires simples. Nous, c’est différent ; nous aimons les affaires embrouil lées. Quand elles ne le sont pas, nous les embrouillons. A chacun son système. Donc, il nous a convenu de faire connaître de qui nous ne tenions pas le document judiciaire. et il ne nous a pas convenu de déclarer de qui nous le tenions. Que voulez-vous? C’est un petit entêtement de notre part, et il faut bien, bon gré , mal gré, que la Charente en subisse les conséquences. Demandez-oous, ma mie, toute espèce d’explications et vous nous trouverez prêt à vous satisfaire ; mais pour celle-ci, non : ce serait par trop simple. Seulement, afin de vous tirer de peine , ma toute belle , nous vous avoueions que l’acte dont s’agit n’émane ni du Parquet de Saintes , ni du Parquet de la Rochelle, ni de l’accusé , ni de la partie civile. Maintenant Devine si tu peux , et choisis si tu l’oses ! Nous donnons huit jours h la Charente pour trouver le mot de l’énigme. Ce n’est certes pas trop , eu égard à sa perspicacité. Pour eu finir, nous résoudrons ainsi la question : En droit, nulle disposition législative ne nous interdi sait la publication du document qui fait l’objet du déliât. Nous avions , du reste , pour nous, l’exemple de presque toutes les feuilles judiciaires de Paris....

À propos

Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.

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