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L’Écho rochelais, 28 mars 1843

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L’Écho rochelais
28 mars 1843


Extrait du journal

les feuilles rivales, en présentant, dans le Ijjrdget diverses communes, la Charente-Inférieure coin journal du département. Tant que l’appui donné par l’autorité préfectorale à une feuille reste dans les limites d’une protection, d’une responsabilité personnelle , il n’y a rien à dire ; mais si la manifestation de ses sympathies venait à grever des tiers et conduisait en quelque sorte à violenter les opi nions , les consciences des membres d’un conseil, l’acte de protection deviendrait un abus d’autorité. On dira sans doute que l’abonnement au journal porté au Budget est facultatif. Cependant oe peut-il arriver que le Maire d’une commune soit mis en demeure de mandater la quittance d’un abonnement à ce journal, que le conseil n’aura pas voulu recevoir, qu’il aura. même refusé ? Cela ne s’est-il jamais vu ?... Oui, les Conseils municipaux sont libres de s’abonner ou de no pas s’a bonner ; mais l’article est là qui figure tout imprimé dans le chapitre des dépenses ; mais l’article émane de l’au torité supérieure ; le supprimer ou le modifier , sérail pour ainsi dire se mettre en opposition avec celte autorité, et repousser ouvertement une mesure qu’elle provoque -, appuie , sanctionne à l’avance. Beaucoup de Conseils mu nicipaux n’osent s’engager dans celte voie de résistance; les uns acceptent par habitude la condition qui leur est faite ; les autres se croient obligés au sacrifice de leur secrettc affection pour une autre feuille ; d’autres enfin , en voyant sans cesse passer sous leurs yeux le nom de l’inévitable Journal du département, croient de bonne foi qu’il existe seul et que l’avantage du iboix leur est par là même interdit. Cela u'est pas, et nous tenons à en instruire ceux qui l’ignorent ; nous tenons, non pas à apptendre,— ils lu savent très-bien, — mais à rappeler aux Conseils muni cipaux qu’ils ne sont nullement enchaînés par l’article du Budget communal dont nous avons rappelé la formule. Nous comprenons qu’un journal soit utile aux communes qu’il initie à la connaissance des nouvelles locales , des questions d'intérêt public, qu’il met, en un mot, su courant de tout ce qui se passe autour d’elles. A ce point de vue , que ce soit la Charente-Inférieure ou tout autre, peu importe. Aussi ne réclamons-nous point pour nous les bénéfices du privilège ; mais nous voudrions égalité pour tous; nous voudrions qu'on laissât à chaque Conseil municipal son libre-arbitre, en s’abstenant do tout moyen officiel d’influence , et en adoptant dans le Budget cette formule incomplète : Abonnement au Jour nal.... Les Conseils municipaux feraient le reste. Les choses se passent ainsi dans beaucoup de départemens et notamment dans celui des Deux-Sèvres. Encore eue fois , ce n’est point une question de personnes que nous soulevons ici, c'est une question de principe qu’il s’agit de résoudre d'après les règles de la raison et de l’équité*...

À propos

Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.

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Données de classification
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