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L’Ère nouvelle, 25 octobre 1927

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L’Ère nouvelle
25 octobre 1927


Extrait du journal

s en fait avec passion 1 humble et fervent ser viteur. Dans son incessante recherche, qu’il a poursuivie durant soixante-dix années, il a été soutenu par cette conviction que, par ses mé thodes, la science formera des cerveaux plus clairs et plus dociles à la raison, donnera des organisations sociales d une logique favorable à la paix parmi les citoyens et, multipliant les ressources, restreignant les causes de convoiti ses et de luttes, établira entre les peuples cette solidarité qui est la philosophie et 1 espoir de Marcelin Berthelot. Il est non moins persuadé que c’est à elle qu’appartiendra la direction des sociétés lutures. Assimilant aux sciences naturelles, la morale qui pour lui a sa seule source dans la conscience des hommes, — il déclare qu’elle aussi a ses lois, résultant d une rigoureuse constatation des faits. Dans le domaine politique, il fait preuve de la même confiance : « A l’avenir, dit-il, dans l’ordre de la poli tique comme dans Tordre des applications ma térielles. chacun finira par être assuré qu’il existe des règles de conduite fondées sur des lois inéluctables, constatées par l’observation, et dont la méconnaissance conduit les peuples comme les individus à leur ruine. » Et, plus loin, il conclut : \u C’est ainsi que le triomphe universel de la science arrivera à assurer aux hommes le maximum de moralité et de bonheur- » Néanmoins, il fait sa part au mystère. El, à côté de sa stricte doctrine scientifique, il main tient pour chacun le droit aux « hypothèses idéales ». Telle est son expression. Il s’est honore en réservant avec respect ce domaine do j idéal où tant d’autres trouvent, eux aussi, de vivifiantes certitudes. I ’our définir son état d- esprit devant tous les les problèmes qui s’offrent à la méditation des hommes, il faut dire encore que Marcelin Ber, thelot. inflexible quant à ses principes, a tou jours montré, non seulement la plus large tolé rance. mais un respect sincère des croyances et opinions qui n’étaient pas les siennes. {Voir la suite en deuxième page)...

À propos

L’Ère nouvelle a été fondée en décembre 1919 par deux socialistes déterminés, blessés de guerre : Yvon Delbos (1885-1956) et Gaston Vidal (1888-1949). Elle se définit en se sous-titrant « L’Organe de l’entente des gauches », et restera tout au long de son existence proche du parti radical. Malgré son faible tirage, le journal exerçait une influence importante dans le monde parlementaire.

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