Extrait du journal

lant, cette main si agile à courir sur le papier, cette main toujours tendue vers les malheureux. Mais ce n'est là qu'un portrait. Animez-le. Figurez-vous ce colosse de lettres en sa période d'activité, au début du second Empire, au moment où, ruiné par ses folies, harcelé par ses créanciers, il se livre à un travail effréné. Regardez-le... Il empile les volumes ; il commence à la fois cinq ou six romans, il prépare un drame, il rédige ses mémoires, il cause avec ses lecteurs, il bâcle une chronique en deux coups de plume. Il éparpille au dehors toute cette prose comme le Vésuve épand sa lave, sans effort, sous l'impulsion de ses énergies intérieures... Dumas est vraiment beau à cette époque, beau de la beauté des mâles....