Extrait du journal

porte du collège, s'arrêta un carrosse de gala escorté par des cuirassiers. Le souverain du Monténégro en descend, s'enquiert de son ancien maître, le dérange en pleine classe, car il désire lui faire une surprise devant ses élèves. Il lui presse affectueusement les mains. « Je n'ai point oublié ma promesse. Voici vos cigarettes... Excusezmoi d'avoir tant tardé... Dans ma profession, on a moins de vacances que dans la vôtre. » Cette anecdote authentique atteste l'amabilité et l'excellente mémoire de Nicolas. Ce sont des qualités royales. Elles le rendaient populaire chez lui et nous inspiraient à nous de la sympathie. Il eut, durant la dernière guerre, de fâcheuses défaillances qui atténuèrent ces sentiments. La physionomie de Nicolas de Monténégro n'en demeure pas moins, au sens boulevardier et mondain du terme, parisienne. Notre sol l'attirait invinciblement... Il y vivait à Taise, Il y est venu mourir......