Extrait du journal

Ni M. René Goblet, ni M. Léon Bourgeois, ni M. Sarrien n'étaient présents; M. Combes lui-même n'y fut qu'en pensée; mais, comme dit le proverbe: « Pour un moine, l'abbaye ne faut point », et le parti radical n'en a pas moins longuement discuté. Comme un de ses membres le demandait, il s'est efforcé d'affirmer « son existence distincte et sa doctrine indépendante ». Dans le domaine financier, il s'est prononcé pour l'impôt sur le revenu le plus étendu, c'est-à-dire l'impôt global et progressif. Dans le domaine électoral, il a demandé le secret du vote et le rétablissement du scrutin de liste. En matière militaire, il a souhaité le vote, à bref délai, de la loi de deux ans et son application immédiate; il voudrait que le commandement eût une même origine et qu'une réforme « vînt mettre l'armée elle-même en communauté d'idées plus étroite avec la nation et la République ». Enfin, du côté religieux, il a donné une approbation unanime aux vues de M. Ferdinand Buisson....