Extrait du journal

Outre cela, la Chambre a, devant elle, une trentaine d'interpellations qui peuvent être groupées en trois catégories principales : les interpellations relatives aux grèves; celles qui ont trait à la réforme de l'Ecole de Saint-Cyr, au cas du général de Négrier et aux faits particuliers intéressant l'armée ; celles, enfin, qui sont motivées par la rupture des relations diplomatiques du gouvernement avec le Saint-Siège et qui portent aussi sur l'exercice du protectorat en Orient. Ce n'est pas là, comme on le voit, un mince programme, surtout un programme facile à régler, et l'Assemblée a eu quelque peine à le faire, chacun prêchant pour son saint, réclamant un tour de faveur. Et, comme il fallait s'y attendre, la tribune a immédiatement retenti de paroles aigres-douces, ou sentant la poudre. M. Baudry-d'Asson, dont l'interpellation ne figurait pas à l'ordre du jour, s'est simplement vengé en traitant le président du Conseil de père Dominas Vobiscum, Mais M. Vazeille et M. Lasies se sont montrés plus vifs. Le premier a accusé le gouvernement de « se servir de la politique religieuse comme d'un paravent pour écarter les autres questions » ; le second, que l'on avait également oublié, a reproché au ministre de la' guerre de se refuser « systématiquement » à un débat nécessaire sur la sécurité de nos frontières et la dignité des officiers. Bref, la priorité a été, comme le demandait le gouvernement, donnée aux interpellations sur la rupture du gouvernement avec le Saint-Siège....