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Les Annales politiques et littéraires, 31 août 1913

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Les Annales politiques et littéraires
31 août 1913


Extrait du journal

ON s'occupe beaucoup de la police en ce moment, non pour louer sa diligence, mais pour enregistrer et flétrir ses fautes. Elle est, à son tour, sur la sellette. M. Hennion vient de frapper plusieurs agents, coupables d'avoir perpétré, précisément, les délits qu'ils avaient mission de réprimer. Ces fonctionnaires indélicats recevront, avec aggravation de peine, le châtiment réservé aux cambrioleurs et maîtres chanteurs de profession. Le tribunal les cinglera sans pitié. MM. les escarpes doivent bien rire. Assis sous les arbres du Casino, je lisais ou feignais de lire les gazettes du matin ; je les feuilletais d'un doigt paresseux, la contemplation de l'Océan me détachant des petites affaires de ce inonde. Mon voisin m'interpella. Nous sommes amis. Je le connais depuis huit jours. Je sais qu'il exerce l'honorable profession de magistrat, qu'il préside une chambre quelque part, dans le Midi. Je sais aussi qu'il est plein d'expérience, indulgent, philosophe, un tantinet sceptique, bref, qu'il réunit en sa bavarde et cordiale personne les qualités qui font le bon juge....

À propos

Les Annales politiques et littéraires sont lancées en 1883 sous l’impulsion de Jules Brisson. Grand public, la revue connaît une certaine renommée auprès de la petite et moyenne bourgeoisie de province, favorable aux républicains modérés. Une audience qu’elle s’efforce de séduire toutes les semaines via une ligne éditoriale de proximité. Le journal devient bimensuel à partir de 1927, mensuel en 1950 et cesse de paraître aux abords des années 1970, après près d’un siècle de publication.

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Données de classification
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