Extrait du journal
LETTRE DE m. vesin, représentant, A L'Echo de C Aveyron. Voici un des plus saisissants documents de l’histoire conlerapora ne. C’est une lettre adressée par l’honorable M. Vesin, représentant de l’Aveyron, au j ornai légitimiste de Rodez. M. Vesin dit lui même qu’il était orléaniste en 1848, et qu’il est le fils d’un bonapartiste. On va voir le nob’e et beau langage qu’il tient aujourd’hui. Le rédacttoir en chef de Y Echo de t’Avey. on a fait précéder celte lettre, si remarquable à tous les titres, de ces quelques mots auxquels nous non * associons complét. ment : « Nous offrons aujourd’hui à nos compatriotes une profession de fui qui aura un grand retentissement. C'est le cri d’une conscience honnête, d’un cœur droit et d’un esprit élevé, et jamais ce langage ne se fait entendre sans pénétrer les cœurs, parce que la conscience humaine est faite, en définitive, pour la vérité. Il y a, dans la voix d'un homme qui, désabusé, proclame celte vérité, au nom des intérêts sacrés du pays et en refoulant ce qui engage le plus l’amour-propre, quelque chose de doux et de grand à la fois, qui remue profondément les âmes. Tons ces sentiments y naîtront, en lisant la lettre suivante de l’honorable M. Vesin. Nos réflexions ne pourraient qu’en retarder l’effet. Passy, villa Beauséjour, 9, banlieue de Paris. 27 août 1850. Au rédacteur de Y Echo de l'Aveyron, J’ai voulu, mon cher et honorable ami, avant de vous adresser un résumé de mes impressions sur mon voyage de Wiesbaden, me re cueillir et mVsurer qu’elles n’avaient pa» été conçues légèrement par l’effet de la surprise et de l’entraînement. J’avais compris et mesuré la gravité de mon entreprise avant de m’y décider. J’ai cru devoir mettre la même ntesuie dans le récit que j’ai à vous en faire et que je dois à mes compatriotes, car c’est pour eux et non pas pour moi seul que je suis allé voir le représentant de l’ancienne royauté, comme vous le pensez bien. Les circonstances au milieu desquelles ce voyage a eu lieu, l’ex pliquent naturellement C’est entre les articles du Moniteur du soir et tes bmqueis de l’Elysée, c’e.sl à la veille t» - l’apparition de I’Ère des Césars que je suis parti. Lorsque tant de personnes se croyaient en droit de dire où elles allaient, sans songer beaucoup à la cons titution, je me suis cru non -seulement en droit, mais en devoir, de chercher où il fallait aller si on sortait de la constitution. J’ai agi en ce a suivant l’esprit qui m’a toujours conduit depuis que je suis re vêtu du caractère public que m’ont donné les élections de 1848 et 1S49. Mandataire de mes concitoyens dans un temps de trouble et de confusion, sans aucun engagement pris ni imposé autre que celui de chercher loyalement le bien de mon pays, je me suis constam • usent considéré comme faisant partie d’un détachement envoyé à la...
À propos
Fondé en 1837 à Nantes, L’Hermine était un quotidien monarchiste légitimiste dirigé par Jacques Crétineau-Joly. Il disparaît en 1850.
En savoir plus Données de classification - vesin
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