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L’Hermine, 12 juillet 1845

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L’Hermine
12 juillet 1845


Extrait du journal

senter sa note de copies à l’auteur de la comédie des Bâtons flottants , ne fui pas admis à l’honneur de sa présence. — M. le député élabore sans doute un discours pour la chambre... La patrie avant tout, se dit l'honnéle comédien; je reviendrai. — Ce n’est pas ma copie que l’on défend, ce sont vos vers , monsieur... et puis le cas n'csl pas nouveau... L’autre jour encore, M. Dumas m’a soldé les frais des manuscrits et des rôles de sa dernière pièce arrêtée au ministère comme la vôtre. — Vous croyez avoir réponse à tout, monsieur... Eh bien! je vous déclare que j'attends une lettre de la Comé die-Française. Quelle m’écrive cl je verrai. — Vous avez raison, monsieur. Ce n’est pas moi qui me chargerai de vous débusquer de votre dernier argument. Ce sera M. le juge de paix... cl je vais vous faire assigner devant lui pour avoir à me payer 65 fr., monsieur l’officier d’ordonnance du roi. Ainsi se termina l'entrevue. M. Liadières, il y a quinze jours a peine, disait, du haut de la tribune nationale, qu’il dénoncerait l’année prochaine certains abus de théâtres, si d’ici là ils n’avaient pas disparu. S’agissait-il, par hasard, de l’usage de faire payer les frais de copie aux auteurs joués ou arrêtés par la censure? » Il revint en effet. — On lui répondit que son homme n’y é^ail pas. — IM. l'officier d’ordonnance du roi est peut-être de service, se dit le comédien du théâtre royal ; je repasserai. A la troisième visite, notre acteur-copiste, qui sait son répertoire, se présenta sa note à la main demandant son salaire. On la prend, on la porte à M. le commandant, qui fait réponse d'un ton tranchant qu’il ne sait pas ce que la note signifie. M. Alexandre connaît le précepte de l'Evan gile; il frappa et refrappa de nouveau à la porte de son auteur. — Connais pas, qu'on revienne... Enfin on l’admit auprès du poète fortuné qui rêvait sous les beaux arbres do son jardin. — Que réclamez vous, Monsieur ? — 65 francs pour copies des Bâtons flottants, presque rien, Monsieur. — Mais, monsieur..., je ne sais si... — Si c’est l’usage ?... La Comédie-Française n’est jamais entrée dans ces dépenses premières. — Mais, monsieur, qui vous dit que je sois l’auteur de cet ouvrage ? M’avez-vous jamais vu aux répétitions ?... — Non, monsieur, cependant j’ai vu de vos lettres, et elles constatent le fait. — Maison est venu me demander celle pièce, et il me semble qu’on pourrait en payer les frais... D’ailleurs on en défend la représentation... et je ne puis......

À propos

Fondé en 1837 à Nantes, L’Hermine était un quotidien monarchiste légitimiste dirigé par Jacques Crétineau-Joly. Il disparaît en 1850.

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