Extrait du journal
de Taïti et des autres îles de l Océanie, ainsi que le relevé des ventes effectuées à Papcïii, dans le cours de 1814. On lit dans la Quotidienne : « Dans son numéro du 18 juin dernier, Y Ami de la Re ligion a parlé du zèle officieux avec lequel M. le directeur de la communauté de Saint-Louis, à Boute, avait secondé M. Rossi e dans ses négociations contre les jésuites. Il est très-vrai /nous écrit-on , que tous les prêtres français qui se trouvent dans celte ville ont été profondément affligés d’.inc telle conduite ; mais ils n’en ont pas clé surpris. On nous transmet, à ce sujet, des renseignements que nous croyons devoir publier, et qui appellent l’attention sur la communauté de Saint-Louis et sur l’esprit qui la dirige : » La maison de Saint-Louis a pris depuis plusieurs ennées une importance qui impose à nos évêques le besoin d’en surveiller la direction. On sait que cet établissement, fondé au moyen-ûge pour des pèlerins et des prêtres fran çais, et dont les revenus s’élèvent encore à près de cent mille francs, est entièrement tombé entre les mains du pouvoir temporel. On essaya , il y a deux ans, d’en faire une maison de hautes études, une sorte d’académie théologique où nos évêques devaient envoyer leurs meilleurs sujets. La maison était à peine ouverte lorsque M. de Bonncchose arriva à Borne, pour y traiter, au nom de M. Bautain , les affaires de sa future congrégation. Il recher cha, il obtint l’appui de M. de Latour-Maubourg, notre ambassadeur , cl il parvint, au bout de quelques mois . à se faire nommer supérieur de Saint-Louis. eu remplace ment de M. l’abbé Picard, qui fut congédié. Installé à Sa;ntLonis avec deux autres membres de sa congrégation , M. dj Br,nneebose vouiu faire valoir des conditions qu’il refuse de faire connaître, mais qu’il assure avoir été stipulées entre ’a gouvernement cl sa congrégation. Quelles sont ces conditions? Nul ne la sait ! Mais ce qu’il y a de certain et d’évident, c’est que d’après le réglement nouveau, nos évêques ont perdu le droit que leur accordait l’ancien, de faire entrer des élèves à Saint-Louis , comme chapelains , et que la nouvelle congrégation se trouve investie de bé néfices et d’une influence qui appartenaient autrefois an clergé séculier. N’est-il pas temps d’éclairer notre épisco pat sur de telles tentatives? S’il importe de combattre les attaques dirigées contre les congrégations auxiliaires des évêques , il n'importe pas moins de surveiller l’établisse ment de congrégations auxiliaires du gouvernement. Or, si le gouvernement, non content d’entraver nos séminaires de France, avait pu concevoir l’idée d’établir, pour son usage, un séminaire à Rome, malgré le ridculc de l'entre prise , il y aurait lieu à tenir les yeux ouverts sur une telle maison. Ces tris’es prévisions sont appuyées sur des faits qu’il serait facile de faire connaître au besoin ; mais nous aimons mieux croire que les nouveaux adversaires des jésuites reconnaîtront tous leurs torts, et qu’à l’avenir ils s’attacheront à les faire oublier. » Nous publions celte note sans commentaire. Elle est un indice de plus de I’intrigue qui se joue à Borne, au nom de M. Guizot. La France na tardera pas à connaître tous ces manèges. Voici quelques appréciations de la Réforme sur les circulaires du centre gauche ; ailleurs, elle avait réduit h sa juste valeur celle de M.Barot. « Il faut, en vérité, que le centre gauche se sente bien impuissant pour n’avoir pas même* essayé de dire ce qu’il voudrait opposer au tableau de politique actuelle, dont il comprend si malles conséquences. Courbé sous son passé, qu’il lui est impossible de transformer, incapable de mar cher vers l’avenir, qui le repousse, il s’arrête même dans l’expréssion de ses vœux, et il semble révéler ainsi une impuissance nouvelle , l’impuissance du désir. « Soyons justes, cependant, M. Thiers et scs amis ont leur idéal, et ils nous le font entrevoir. « Le moyen , en effet, de rester muet, lorsque tant de problèmes s’offrent partout à l’esprit des hommes politi ques ; lorsque, au dedans et en dehors , des questions nouvelles , inconnues , pour la plupart à nos sociétés modernes, appellent instamment une solution, lorsque les peuples el les gouvernements sortant, malgré eux, de leur vieille route, marchent vers des horizons et des inondes nouvaux! « Donc, le centre gauche a voulu dire son mol au milieu des difficultés contemporaines, et il n’a rien trouvé de...
À propos
Fondé en 1837 à Nantes, L’Hermine était un quotidien monarchiste légitimiste dirigé par Jacques Crétineau-Joly. Il disparaît en 1850.
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