Extrait du journal

désir remplit aujourd’hui mon cœur, celui cîc ser vir mon pays et de soutenir le gouvernement de Louis-Napoléon dont le nom glorieux a fait le salut de la France. Jules Balay. Saint-Etienne, 2k février 1832. Les é’ections pour le tribunal de commerce ont été faites par une si petite minorité, que s’il fallait, par ce seul exemple, juger du zèle de nos conci- j toyens à remplir leurs devoirs électoraux, et de I leur amour pour leurs droits civils, il n’y aurait pas I de meilleur u.u^ment en faveur du pouvoir absolu, ordonnant tout, faisant tout, pourvoyant seul à tous les besoins de la société, en un mot traitant tous les citoyens en grands enfants. Car il faut bien en convenir, de minorité en minorité moindre, on en arriverait, par une conclusion inévitable, à laisser le pouvoir électif entre les mains d’un si petit nombre d’individus, que le pouvoir exécutif aurait certainement le droit incontestable de sup primer un scrutin dérisoire, et de mettre sa volonté à la place des décisions d’une poignée d’électeurs inconnus. Est-ce là ce que veut le peuple? Dans le scrutin du tribunal de commerce, celte apathie inintelligente n entraîne pas de graves con séquences, si ce n’est pour les intérêts des absents eux-mèmes ; et certes personne ne les plaindra. D’ailleurs nous sommes loin de regretter le résultat des élections de dimanche : entre des noms, tous également honorables, il ne pouvait y avoir que d’excellents choix ; mais chacun ne comprend-il pas qu’une plus grande masse de suffrages ne pou vait qu’ajouter encore à l’autorité des juges élus ? Ne revenons pas sur le passé, car un avenir prochain nous presse déjà. Nous dirons seulement que s’il fallait augurer du vote du 29 février par celui du 22, nous déplorerions bien plus aine-...