Extrait du journal

comte, — écoute bien ce que j’ai à te dire et n’oublie aucune de mes recom mandations. Tu vas d’abord retourner au château, sans confier à personne que tu m’as retrouvé. • . , — Mais, monsieur le comte...? ne put s’empêcher de dire le valet. Votre état réclame des soins immédiats. — Ne t’es-tu pas demandé comment j’avais pu tomber de la terrasse ! — Oh! mon Dieu, c’était donc vrai ce que je pensais ! — Il ne s’agit pas de cela pour le mo ment. Je te disais qu’une fois au châ teau, tu n’avais rien vu. Evidemment, on enverra quelqu’un à Avignon préve nir la justice de l’accident. Tu t’offriras, s’il n’est pas trop tard; bien entendu, tu n’en feras rien. Avant de partir du châ teau, tu auras soin de prendre dans ma chambre ma boîte de pistolets une lan terne et tout ce qu’il , faut pour écrire. Tu t’arrangeras pour que personne ne s’aperçoive que. tu emportes ces objets. Pendant ce temps, moi je vais me [rendre à la cabane abandonnée qui se trouve dans le bois en arrière du château. C’est là que tu viendras me rejoindre au plus tôt. — M. le comte ne peut cependant res ter mouillé comme il l’est, surtout avec un bras cassé. — Ne t’inquiète pas de moi; obéis à mes instructions; le reste me regarde.Tu n’oublieras rien, n’est-ce pas ? — Soyez tranquille, monsieur le comte. Etienne s’éloigna d’un pas rapide. Pourquoi ne rentrait-il pas au château, pour en chasser sans retard sa femme criminelle et ce d’Àlzan, son complice....