Extrait du journal

L'heure de la mort né sonne pas encore pour moi; . — C’est possible, s'écria le moine ; mais celle du déshonneur a sonné, et celle du châtiment ne se fera pas attendre. Mon sieur, c’est au nom de toute votre famille que je suis venu chez madame lui propo ser un marché. — Voyons, dit Ida en riant. Si c’est Oscar que vous voulez vous payer, je vous pré viens qu’il vaut cher en ce moment-ci. Vous avez mal choisi votre heure. Il y a six mois, je vous l’aurais cédé presque pour rien. Une contraction douloureuse passa sur le visage du moine. — Madame, quand vous saurez co qui m’amène, vous n’aurez plus, je crois, le courage de plaisanter. — Vous m’effrayez prerque, mon père ; parlez vite. Le moine ne se pressait pas; il était évidemment troublé; ce langage insou ciant do courtisane qui lui était inconnu, auquel il ne s’était point préparé, le lais sait sans réponse. Ida attendait, le regardant toujours, souriant à la fois des yeux et des lèvres. Le spectacle était de son goût, puisqu’elle ne s’impatientait pas. — Madame, vous avez reçu dernière ment dé M. de Marse un cadeau? ■— Plus d’un. — Entre autres des pierres fines. Elle regarda le juge d’instruction. — Il n’y a ..rien à cacher là-dessus, n’est-cc pas, puisque tout Paris en a parlé ? Puis au moine : — Ça n’est pas une nouveauté,...