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L’Intransigeant, 30 novembre 1888

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2.11.4

L’Intransigeant
30 novembre 1888


Extrait du journal

Alors Mme de Courangis fut inquiète pour la santé de sa fille. Depuis un an, elle la pressait pour qu’elle consentît à devenir la femme de •M. de Mauret, avocat général dans le Midi, d’une vieille famille de robe, un homme de quarante ans, instruit, bon, présen tant toutes les garanties possibles. — Ma mère, je ne l’aime pas, répondait Louise. — Je le sais bien. Je n’ose te dire que cela se voit souvent, un mariage sans amour. Je pense avec toi qu’il faut aimer l’homme avec lequel on doit passer sa vie. Mais dans ton cas, tout retard est nuisible. Tu te plonges dans une solitude douloureuse qui te rendra injuste, aigrie. Je comprends ton chagrin, les déceptions d’amour sont les plus terribles. Pourtant tu ne saurais t’obstiner davantage. Tu te heurtes à une mauvaise volonté, même à une mauvaise foi que nul ne pouvait soupçonner. Nous aimions Jean comme un fils, et lui semblait digne de cette affection.!». ■ . — Oui. ■ — Et tout à coup il nous abandonne, te laissant dans une inquiétude mortelle, me blessant dans mes plus chères croyan ces; car c’était non seulement grossier, cë départ, c’était insolent et coupable : cela laissait supposer des choses qui n’exis taient pas. .11 aurait surpris chez nous des secrets inavouables-qu’il n’eût pas agi autrement. • Elle avait un geste sec :...

À propos

Fondé en 1880 par Eugène Mayer, L’Intransigeant était un quotidien de tendance socialiste. Ce qui ne l’empêcha pas, lors de l’affaire Dreyfus, de se laisser aller à un antisémitisme farouche.

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