Extrait du journal

dans cette. guerre, où il n'est pas un des ressorts vitaux du pays qui ne doive être tendu pour donner son maximum de rendement itile, je n'ai pas besoin d'expliquer longuement combien nous devons avoir souci de la aolidité de notre crédit extérieur. Ceux de mes lecteurs qui ont séjourné à l'étranger savent très bien, l'ayant expérimenté directement pour leur propre compte, quel avantage c'est pour une nation de posséder un crédit florissant. Et, sans qu'il soit besoin de se représenter les sommes énormes dont nous rendent débiteurs envers l'étranger les marchandises que nous devons prendre, chez lui, depuis la guerre, puisqu'il nous est impossible de contrebalancer, d'une manière appréciable, nos importations par nos exportations, pour comprendre tout le parti que nous devons pouvoir tirer d'un crédit puissamment établi. Or, parmi les données sur lesquelles les financiers ont coutume de juger de la solidité de la fortune d'un pays, l'une des principales est le rapport qui existe entre le montant de l'encaisse métallique de ses banques d'émission et celui de leur circulation fiduciaire. C'est là un des signes les plus importants qui les déterminent à lui accorder ou à lui refuser crédit....