Extrait du journal

̃M. Herriot a fait un faux départ. Après les élections il y aurait eu place, en l-rance, pour un radicalisme rajeuni qui aurait abandonné les vieilles formules, les routines désuètes de l'anticléricalisme, pour une politique de protection et de prospérité matérielle. Jamais homme politique n'a eu en mains de plus belles caries il n'avait qu'à récolter, avec ses moyens et sa. méthode personnels, la moisson semée par sor. prédécesseur. Mais il est mal parti et ses fautes Initiales pèsent et pèseront toujours sur sa politique. Il est responsable des destinées de la France et, sans esprit de parti, nous aurions applaudi à ses succès s'ils avaient été profitables au pays. Jusqu'à présent nous n'avons guère à constater que des fautes la campagne contre M. Millerand, la question de l'ambassade du Vatican, les susceptibilités légitimes de l'Alsace et de la Lorraine maladroitement soulevées, c'en est assez pour plongeur M. Herriot dans un oeftn d'embarras. Il lui faudrait la liberté d'esprit et l'appui de la grande majorité des Français au lieu de celà il s'est aliéné tous les hommes impartiaux qui l'attendaient à l'œuvre et qui n'ont eu, jusqu'ici, que des déceptions. Et voilà que déjà, de Londres aussi bien que d'Allemagne, les déboires lui viennent. Ses conversations avec M. Mac Donald ont été empreintes de cordialité M. Mac Donald, aussi bien que M. Herriot et pour les mêmes raisons, a besoin de réussir, ou tout au moins, d'en donner l'impression. Mais les bureaux (lu Foreign Office veillent l'opinion anglaise agit dans le sens que nous indiquait si mes lecteur; se souviennent de mon précédent article M. Fisher. Il s'agit toujours de prouver que c'est l'Angleterre et non la France qui a gagné la bataille de la Ruhr il s'agit de démontrer, pour donner raison à lord Curzon, que la France a eu tort d'occufier la Ruhr et que l'Allemagne était bien fondee à résister....