Extrait du journal

Cette page remarquable, sign'e de M. René Johannet, nous l'empruntons il la Revue Universelle. Les considérations fort justes que fait valoir son auteur expliquent et justifient le vote d'un grand nombre de nos amis, députés républicains, qui, à la dernière séance de la Chambre, refusèrent de s'associer au vote de confiance que M. Millerand sollicitait. Dans leur pensée, ce vote ne marquait pas un acte d'hostilité il M. Millerand dont tous les efforts tendent à tirer le parti le moins mauvais d'un traité sans sanction et par conséquent difficilement applicable, vu l'égoïsme de M. Lloyd George, l'abstention des Etats-Unis, t*. la mauvaise foi allemande. Il signifiait, eu conformité avec le sentiment général de l'opinion publique, leur volonté de voir M. Millerand pratiquer désormais une politique strictement française. Une nation de 90 millions d'habitants, qui dispose d'un empire colonial immense et immensément riche, qui possède dès gisements de fer, de phosphate, considérables, peut, si elle escompte les énergies de ses fils, s'opposer en Europe à toute politique antifrançaise, quelle qu'en soit l'origine elle peut dire au Premier Britannique lui-même Assez de concessions c'est fini. Nous appliquerons le traité de Versailles, avec vous, nos alliés mais nous l'appliquerons aussi sans vous, si votre égoïsme nous y contraint.. Cette fermeté de la politique française a permis à M. Millerand de remporter ses plus .belles victoires diplomatiques. Le génie du général Wegand, la science de notre EtatMajor, le courage héroïque de nos alliés Polonais viennent de faire le reste. A. F. T....