Extrait du journal

Evidemment, M. Louis Reynaud. l'éminent historien du romantisme, a raison nous souffrons d'une Crise de notre Littérature. M. Louis Reynaud diagnostique à merveille les causes, la nature, les conséquences de cette maladie que l'on pourrait qualifier de pléthore anémique. Il montre très bien que le divorce s'accentue entre la littérature et la vie sociale (dans laquelle le cinéma, la T. S. F. et le sport sont en train de prendre la place du livre fcrit). La littérature tend à n'être plus qu'un jeu, toujours vain. souvent pervers, le jeu de la mort et du désir. Sous sa bouffissure, le roman est de tous les genres, le plus malade. Des machines de plus en plus rapides découpent en forme de livres une pâte romanesque élastique, parfois visqueuse' à la guimauve pour les jeunes ailes au haschisch pour les amateurs la cantharide pour les vieux messieurs Et le public mâche, résigné jusqu'à quand ? ce chevinggum insipide, ou empoisonné....