Extrait du journal

Paris, 9 décembre (De notre rédac. tion parisienne). Le Temps possède, p Rome, un correspondant d'exception il s'appelle P. Gentizon. Suisse de nationalité et calviniste de religion, ses dépêches et ses lettres contrastent singulièrement avec les tendances générales d'un organe qu'il serait injuste de confondre avec les gazettes, où l'anticléricalisme coule à, pleins bords. On sait de quelle façon cet informateur a présenté et commenté les accords du Latran, depuis qu'ils ont été signés. Ceux des lecteurs du Temps qui n'avaient pas à leur disposition d'autres sources pour connaitre la vérité, ont dû rester persuadés que la forme définitive de ces accords a été le triomphe de l'esprit de liberté défendu par le fascisme et M. Mussolini, son chef, contre les exigences autocratiques du Saint-Siège, lequel, après avoir formulé des demandes insoutenables, particulièrement au sujet du Concordat, s'était vu contraint à les abandonner. Dans les efforts quotidiens qu'il a déployés pour justifier cette thèse, M. Gentizon est allé plus loin que M. Mussolini lui-même, Ions du fameux discours prononcé par le dictateur à la Chambre italienne pour apaiser les anticléricaux de son parti, qui considéraient comme une abdication la paix conclue avec le Vatican....