Extrait du journal

Pour la race. Des canons, des munitions Des enfunis Tel est le double cri pousse par ceux qui s'occupent et se préoccupent de la France d'aujourd'hui et de la France ùe demain. Des canons et des munitions, on en a beaucoup fabriqué depuis p. es de deux ans, on en fabrique, on en fabriquera longtemps encore, car la leçon a été aussi rude qu'inattendue, et la France transformée du jour au lendemain 'le cigale en fourmi entend allier maintenant la prévoyance de celle-ci au charme de celle-là. Désormais les jeunes générations entendront mugir les sirènes et souffler les forces nu milieu des agrestes décores, et les rescapées des combats d'aujourd'hui dressant leur tête grise diront « Dans notre jeunesse, paisible était le hameau qui fleurissait ici. Le seul marteau du maréchalferrant éveillait l'écho diurne du vallon que vous voyez là-bas. La nuit, tout était calme et le rossignol chantait. Mais la guerre est survenue en gueuse. Le règne du fer est arrivé. Il ne s'éteindra plus qu'avec le dernier soupir du dernier Allemand. » La traltrise est là qui veillc. Veillons aussi, et jamais plus ne nous laissons surprendre. Des canons, des munitions...