Extrait du journal

C'est prêcher d exemple et d'un exemple qui mérite d'être signalé à tous ceux de nos concitoyens que la fortune a favorisés, aux familles de nos lycéens et lycéennes, collégiens et collégiennes, pour qui ce ne serait qu un léSr sacrifice d envoyer aux organisateurs des caravanes enfantines de plein air, une souscription au nom de leur fils ou de leur fllle, faisant ainsi collaborcr ceux-ci au bien-être moral et phyDique de leurs petits et petites camarades, condamnés sans cela à végéter pendant leurs vacances, d'une vie trop écluse dans un logement pauvre ou trop vagabonde par les rues de la ville. Cette œuvre des colonies scolaires de vacances commence à se répandre de plus en plus, toute ville d'un peu d'importance a la sienne et dans toutes les régions de notre généreuse France, elle Elle fut créée à Paris dans le but d'envover les vacances venues, les enfants pauvres des écoles respirer le grand air à la campagne, ou au bord de la mer, s'y ébattre et s'y refaire un beau sang. C'est en 1882 que, pour la première fois, deux femmes de cœur, grAoe à un don oui leur avait été adressé d'Alsace, purent conduire une douzaine de leurs petits protégés dans le Loiret partis avec des mines misérables, ils en revinrent après un mois si heureusement transformés que l'on se résolut à essayer d'étendre la bienfaisante mesure Des appels furent faits au public qui n'y resta pas indifférent l'oeuvre des colonies de vacances est sortie de là. En vingt-six ans, la douzaine d'enfants s'est faite légion et, aux vacances dernières, 3.500 enfants des écoles de Paris et de la banlieue purent jouir d'un mois de fortifiant séjour à la campagne....