Extrait du journal

PARIS, 21 octobre. Un avocat paritien, qui a des relations d'affaires avec l'ambassade d'Allemagne, nous cojfiaît récemment que le Reich «'eXorcerait bientôt d'obtetir une amélioration de son état économique et financier, par le moyen d'un moratorium des dettes interalliées, dont les Etats-Unis prendraient l'initiative. Aujourd'hui, des nouvelles de Washington confirment cette anticipation. Le mécanisme de l'opération est simple. Les paiements du plan Young, on le sait, sont classés en deux tranches les uns sont inconditionnels, affectés aux réparations en France, et ne peuvent être moratoriés les autres sont conditionnels, affectés au paiement des dettes de guerre contractées par la France et l'Angleterre aux Etats-Unis, et peuvent être moratoriés. Toute la question, en ce qui nous concerne, est donc de nous en tenir fermement à la lettre des conventions de La Haye, de ne point glisser vers des interpréteront, adaptations et ajustements qui nous entraîneraient à une revision générale des stipulations Young dans le sens d'une extension de la faculté de moratoire aux paiements inconditionnels. Pour le reste, que nous importe 1. L'Angleterre a intérêt à reprendre l'affaire. L'Allemagne y trouverait des avantages immenses. L'Amérique peut monnayer l'opération sur le plan politique, naval, économique, douanier. Mais en quoi la France en retirerait-elle un bénéfice direct puisque la indemnités pour réparations lui sont garanties par une sorte de privilège ?...