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L’Ouest-Éclair, 23 septembre 1938

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L’Ouest-Éclair
23 septembre 1938


Extrait du journal

Marseille, 22 septembre. Le train de messageries rapide Nice-Paris a été attaque et dévalisé cette nuit prés de Marseille, aux environs de la station St-Barthélémy. Le convoi avait quitté la gare St-Charles à 1 h. 40 sur la locomotive se trouvaient le mécanicien Pierre Aymé, 46 ans, du dépôt d'Avignon, où il habite, et le chauffeur Auguste Mounier, 33 ans, demeurant à Avignon. Le chef de train était M. Emile Depousier, 37 ans, demeurant à Marseille. 10, rue d'Arcole. En gare avait également pris passage le « financier » M. Achille Masclet, 41 ans, chargé spécialement de surveiller le fourgon aux valeurs pendant le voyage. Les déclarations du mécanicien M. Pierre Ayme, mécanicien, a fait le récit suivant de l'attentat «Le train parti de Marseille roulait à bonne allure, lorsque un peu après la station de St-Barthélemy, à quelques dizaines de métres de la gare, il s'arréta soudain. Je descendis de ma machine pour parler au chef de train nous visitâmes le fourgon. Ne trouvant rien, nous pensâmes que la locomotive avait peut-être une avarie et nous allions en chercher la cause. A ce moment le chef ac train se trouvait près du premier wagon, en tête du convoi. Je venais de faire deux ou trois pas vers la locomotive, lorsque je vis à quelques mètres de distance une dizaine de jeunes gens masqués et armes de revolvers. Tous criaient pour nous effrayer. Avant que nous ayons pu faire un geste ou dire un mot, ils tirèrent dans notre direction une vingtaine de coups de revolver je me couchai immédiatement prés de la locomotive. Ils se précipitèrent aussitôt vers le train un seul était reste près de moi l'arme à la main il me cria a Ne bougez plus ou je vous brûle P. Tout en restant allonge, je vis les jeunes gens entrer dans le fourgon de télé, près de la locomotive. Ils sortirent de là divers colis, des caisses et les transportèrent rapidement sur une automobile qui se trouvait a cinq ou six mètres de la voie. J'entendis l'un des malfaiteurs dire à haute voix t Et le coffre, vous l'avez ? ». Puis quelques jeunets gens entrèrent dans la voiture; d'autres restèrent sur les marchepieds. L'un dit « Il y en a assez maintenant » et l'automobile démarra pour disparaitre rapidement dans la nuit. Il nous serait absolument impossible de reconnaitre les bandits nous n'avons pu qu'entrevoir l'automobile qui était en contre-bas de la voie. Un complice s'était chargé...

À propos

Fondé en 1899 à Rennes, L’Ouest-Éclair était un quotidien régional français dont l’influence prospérait sur toute la région Bretagne, jusqu’en Vendée. Il sera remplacé par Ouest-France à la Libération, en 1944.

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