Extrait du journal

Les commentaires seront certainement abondants. ici passionnés, là simplement tendancieux, ailleurs embarrasséa d'habiles tacticiens découvriront dans ces textes une approbation formelle de leurs sentiments, une condamnation à peine déguisée des positions contraires Nous laisserons à d'autres un travail d'exégèse que nous estimons inopportun, périlleux. et du reste bien inutile car nous trouvous, quant à nous, parfaitement claires les paroles du Souverain Pontife et du cardinal Verdier, parfaitement délimité le terrain sur lequel se placent le chef de l'Eglise et son auguste interprète. Il s'agit 1° de charité, 2° de justice sociale, cela à l'égard de tous les travailleurs, quels qu'ils soient, communistes (c'est-à-dire moralement et spirituellement égarés ». selon l'expression même du cardinal), aussi bien que socialistes, nationalistes ou démocrates chrétiens. La charité, qui surpasse toutes les vertus. puisque • c'est elle qui a gagné les âmes et les a entraînées à la suite du Christ ». alors que la simple prédication de la vérité avait conduit le Sauveur au calvaire, la charité commande de ne pas refuser une main tendue mais d'y déposer avant tout un témoignage d'amour, et aussi un engagement de respecter la dignité et les droits de l'homme, une assurance d'exécution loyale des contrats. C'est tout, absolument tout. Le Pape et le cardinal ne franchissent sur aucun point ce domaine, si veste du reste, et qui est spécifiquement le leur. De politique, ils ne disent pas un mot. En ce qui concerne la doctrine, ils la placent d'une manière tout à fait explicite hors du présent débat, mais en précisant nettement que la foi et la philosophie chrétiennes sent à l'opposé du communisme. Voici les • Vos doctrines ne sont pas les nôtres. Nos doctrines sont celles du Christ et de l'Eglise, et vous savez bien que nos mar. tyrs sont morts pour les défendre, et que nous saurions faire comme eux, s'il le fallait....