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L’Ouest-Éclair, 24 octobre 1930

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L’Ouest-Éclair
24 octobre 1930


Extrait du journal

Jusqu'ici on ne voit pas en quoi la métropole est intéressée dans ce conflit. Elle l'est pourtant à un haut degré pour la raison suivante Les Sociétés minières' marocaines s'efforceront, évidemment, d'obtenir des transports maritimes aussi peu coûteux que possible. Or, ces transports existent. Ce sont les bateaux charbonniers qui, après avoir mis à terre leur chargement de houille à6 Marseille et Oran, retournent à Cardia et à Rotterdam pour y charger à nouveau. A l'exception de la flotte du P.-L.-M., ces, bateaux sont anglais. Mais la marine française jouit du privilège du monopole de pavillon pour les transports effectués entre l'Algérie et la métropole. Si donc Oran ou Nemour,s recevait les minerais du Maroc Oriental, ceux-ci, transportés sous pavillon anglais, ;le pourraient être déchargés à Dunkcrque, port français le moins. éloigné des centres lorrains, consommateurs de manganèse. Ils iraient donc débarquer à Anvers, qui se trouve d'ailleurs plus rapproché de la Lorraine que Dunkerque. Cela étant, le transport par rail de ces mêmes minerais s'effectuerait par rail belge. Il échapperait ainsi aux réseaux du Nord et de l'Est. Le préjudice en résultant pour les versements au fonds commun pourrait être évalué de ce chef à de nombreux millions....

À propos

Fondé en 1899 à Rennes, L’Ouest-Éclair était un quotidien régional français dont l’influence prospérait sur toute la région Bretagne, jusqu’en Vendée. Il sera remplacé par Ouest-France à la Libération, en 1944.

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