Extrait du journal

Malgré la pluie, M. Navachine s'enfonça dans les sentiers déserts du bois. Tout d'abord, il longea le champ de courses d'Auteuil, se dirigea vers la porte de Boulogne, puis. parallèlement à la lisière du bois, s'apprêtait à regagner son domicile, sans avoir ralenti son allure. Il était alors 10 h. 30. A cette heure précise. M. Leveuf, demeurant 25, rue Le Marois, franchissait la grille du bois. Il aperçut, à 100 mètres environ du point ou il se tenait, deux hommes qui semblaient lutter. Tout à coup, l'un d'eux tomba et resta immobile dans la position allongée, la face contre terre. L'autre, celui qui avait porté le coup mortel, s'enfuit. M. Leveuf s'anprocha de l'homme qui gisait au pied d'un arbre. Il le déplaça et voulut le soulever, pensant qu'il n'était que légèrement contusionné. Mais ,il constata que deux balles de revolver l'avaient atteint; l'une avait traversé la joue droite, l'autre avait été tirée dans la région du cœur. M. Leveuf prévint un garde du tiois. et le mit au courant .de sa-découverte. Le commissaire d'Auteuil fut aussitôt alerté....