Extrait du journal

immédiate Paris, 26 janvier. Les réponses de Rome et de Berlin relatives à l'interdiction des enrôlements de volontaires pour l'Espagne sont d'une courtoisie parfaite, mais contiennent d'assez importantes réserves, comme en exprimait, d'ailleurs, il y a quelques jours, la note de l'U. R. S. S. Mais passons, pour l'instant, sur les questions d'envois de matériel et d'argent. d'expulsion des agitateurs, et de naturalisation massive des combattants étrangers par le gouvernement de Valence. Retenons simplement qu'aujourd'hui, toutes les puissances acceptent l'interdiction législative du recrutement et du départ des volontaires pour l'Espagne, interdiction assortie de contrôle et de sanctions. Le principe étant admis, comment l'accord jouera-t-il pratiquement ? Le bruit avait couru, à Genève, que M. Mussolini et le général Goering se seraient entendus pour l'envoi de 50.000 à 60.000 hommes aux armées Franco, effectifs considérés comme nécessaires pour en finir avec les brigades internationales marxistes et les miliciens rouges. Italie et Allemagne auraient donc désiré gagner du temps, assurer la prise de Madrid, et déterminer la reconnaissance, par la plupart des Etats d'Europe et d'Amérique, de la junte de Burgos comme véritable et seul gouvernement officiel de l'Espagne....