Extrait du journal

HéIas 1 leur lamentable faillite ^A*rait, incitant nos leaders syndicalistes à tin travail salutaire de réflexion et de mise au point, les dispenser désormais d'alimenter d'un brouet grossier l'esprit de leurs auditeurs. Nous aimerions que pour commencer il se fissent une loi de ne plus diviser la société moderne en deux camps adverses, nécessairement belligérants le camp des bourgeois et celui des ouvriers. N'est-ce pas faire injure à la sociologie, l'une des sciences les plus avancées de notre époque, que la refouler ainsi aux premiers balbutiements de sa doctrine ? Il est faux, absolument faux, en principe comme en fait, que dans une association d'hommes respublica il y ait, d'une part, des oisifs, de l'autre, des travailleurs, sans que l'Etat se disloque de lui-même et s'écroule. Aussi n'y en r.-t-il pas. De même que l'ouvrier qui place à la Caisse d'Epargne le surplus de son gain quotidien ou hebdomadaire fait nettement oeuvre de capitaliste, de même le capitaliste, s'il jette ses capitaux dans le torrent des affaires, est le bon ouvrier de son argent, coopère et fraternise. De plus en plus, les sociétés modernes condamnent l'oisiveté. Un temps viendra où les fils de famille ne pourront plus se dérober au travail sans risquer le scandale, et où certains traitements exagérés, survivance des c bénéfices 8 de l'ancienne monarchie, ne seront plus acceptés par l'opinion publique....