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L’Univers, 13 juillet 1896

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L’Univers
13 juillet 1896


Extrait du journal

« Que de questions et de cas dont « nos pères dans la foi voyaient sou« vent leur ministère embarrassé, et « qui ne sont plus, aujourd'hui, que « des exercices d'école ou des thèmes « de conférences ! Je ne dis pas que « les consciences en soient devenues « meilleures ; mais ce sont les es« prits, surtout, qui sont malades. t< Leur grand tourment est de « savoir quelle fut l'origine des choses « et quels ont pu être, en d'autres « temps, les rapports de Dieu avec « notre race. « Autrefois»,disait saint Paul»,Dieu « parla à nos pères, par les Prophètes, « à plusieurs reprises et en plusieurs «< manières ; et, dernièrement encore, « il nous a parlé par son Fils. « Cela est il vrai, et le peut-on ri« goureusement démontrer? Nous ne « regarderons pas à la hauteur des « choses révélées, nous ne nous rebu te terons point aux obligations qu'elles « nous imposent, si vous nous prou« vez que Dieu les a révélées, en effet. « Apparaissez, homme de Dieu, vous « qui prétendez tenir du Christ « les « paroles de la vie éternelle » ; dites : « Quand est-ce que Dieu a parlé aux « hommes? qu'est-ce qu'il leur a dit « précisément? comment interprétez« vous toutes ces expressions si di« verses de sa pensée et de ses conseils « à travers les siècles ? « Et l'on écoute, d'une oreille avide « et avec une âme anxieuse, l'homme « de Dieu qui sait répondre à ces « questions. » Malgré la gravité du sujet et du ton, le pieux et savant évêque a su introduire dans cet exposé des re marques spirituelles et charmantes. Les critiques qu'il formule au sujet de l'ancien enseignement lui sont une occasion de rendre hommage à la vertu et au mérite de tant de,maî tres éminents qui ont brillé dans nos séminaires. Nous reproduisons en partie ce beau mandement,qui atteste de nouveau l'élévation, la sollicitude et la1 sagesse de l'épiscopat fran çais. Eugène Tavernier....

À propos

Fondé en 1833 puis suspsendu en 1860, L'Univers réapparaît sous le Second Empire, toujours sous la direction du même homme, Louis Veuillot. Au début de la Troisième République, il est le journal catholique le plus lu en France. Ultramontain et farouchement conservateur, le titre affiche le plus grand mépris pour les républicains, de même que pour les catholiques libéraux. Il cessera de paraître au commencement de la Première Guerre mondiale, avant de tenter une relance en 1917 qui s'achèvera sur un échec : le journal disparaîtra définitivement en 1919.

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