Extrait du journal

Victor frappé de déchéance. — Les précautions. — Plusieurs testaments. — Le prince Louis. (de NOTRE COIIRESPG.NDANT PARTICULIER) Rome, 18 mars. Je puis vous affirmer que Von est fort préoc cupé dans l>ntourage du prince, du testament politique laissé par lui. Ce n’est un mystère pour personne que le prince Victor est purement et simplement frappé de déchéance. J’ai recueilli cet aveu fait il y a un mois à peine par le prince Napoléon à un de ses familiers : « Mon fils s’est conduit avec moi comme an monstre: il ne m’est rien. Je suis dépositaire de l’héritage des Napoléons : je le raye.11 n'est rien, ne sera rien ! » Cependant le défunt se défiait; il avait comme le pressenti ment du siège auquel on s’est livré au tour de lui pendant son agonie ; aussi, je Liens de source absolument certaine que les testaments du prince, renfermant ses volontés dernières,ont été déposés en plusieurs endroits. Il y en a trois à Rome, dont l’un entre les mains d’un homme politique influent, dans le quel le prince Napoléon "avait la plus grande confiance; il y en a également deux exemplai res à Paris, chez deux notaires. Dans son testament, le prince appuie la dé chéance dont il frappe son fils aîné au profit du second sur l’outrageante conduite qu’il a tenue à son égard ; il déclare indigne de lui ce fils qui a vécu, depuis qu’il a quitté la maison pater nelle, f '(retenu par une sorte de « Cagnotte politique. » Il est à supposer que ce testament, si on le pu blie, produira quelque impression. Dans l'en tourage du prince Victor, on s’e» émeut; on se demande quelle conduite il faudra suivre. Ce matin on fait annoncer dans les feuilles sympathiques que le prince Victor est entré au dernier moment et a touché la main de son pAre, — tous ces organes sont cependant obligés d’avouer qu’à, cet instant il avait absolument perdu connaissance. On sc montre fort étonné que le prince Louis, qui était le fils préféré, n’ait pas été appelé au lit d malade ; on dit avec raison que Titlis n’est pas si loin de Rome. Ce qui est exact, c’est nu’on a voulu empêcher le prince Napoléon de donner à son fils Louis une consécration officielle avant de mourir, et que le jeune prince n’a pas été averti de l’état de son père. Autour «lu lit funéraire. — lu cérémonie Rome, 18 mars. La reine est allée à onze heures à l’hôtel de Russie. La princesse Laetitia, les princes Victor et Ro land ont quitté l’hôtel vers minuit. La princesse Clotilde veille dans la chambre ri i mort qui porte le grand cordon de la Légion d’honneur et le collier de i’Annonciado. On assure que demain matin à 9 heures, le conseil de famille se réunira au Quirinal pour prendre une décision au sujet des funérailles. La princesse Loctitia et le prince Vicîor, en ar rivant à huit heures dix dans la chambre mor...