Extrait du journal

M. Arthur Meyer, qui est eu veine d’ar ticles sensationnels, nous fait part au jourd’hui de ses projets d’avenir. Voici ce qu’il se propose de faire la prochaine fois : — Je regarderai mieux mon général. — Je tâcherai de connaître la femme. — Je ne raconterai la « trouée » qu’après l’avoir faite. Eh bien! ce sera un joli scandale. M. Arthur Meyer est trop homme du monde pour ne pas savoir que les dames n’ai ment pas qu’on raconte ces choses-là, ni avant, ni après. S’il fait ce qu’il dit, nous pouvons considérer notre confrère comme perdu de réputation. Et cependant il nous dit lui-même que si la dernière fois il u’a pas réussi dans son entreprise, c’est, parce qu’il n’avait pas pris ces précautions qu’il tient pour essentielles. Il avait raconté la « trouée » avant de l’avoir faite et, qui pis est, il avait mal regardé le général et ne con naissait môme pas la femme. Avouez tout simplement, Arthur Meyer, que vous vous étiez vanté. Et puis c’était diablement compliqué et extravagant votre histoire. Pour une chose si simple qui se fait couramment,surtout en ces journées mouillées d’avril, vous aviez pensé qu’en manière de préface, il fallait d’abord rendre la France monar chique. C’est grandiose. C'est précisément le récit de ce long et laborieux effort qui donne un intérêt rétroopectif à l’article du directeur du Gaulois. Voici le rêve qu’avait fait M. Arthur Meyer dan:, la nuit des temps. On était en 1887. « La faillite des con...