Le jour où Paganini s'est éteint
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On dit qu'il fut le plus grand violoniste de tous les temps. Il est mort le 27 mai 1840.
Né à Gênes en 1782, Niccolo Paganini apprit la mandoline à cinq ans et le violon à sept. Outre sa technique sur-développée, Paganini bénéficiait d'une morphologie particulière : il avait des mains gigantesques qui lui permettait de jouer et d'inclure de grands écarts dans ses compositions, les rendant très difficiles à jouer par d'autres musiciens.
Ce surdoué de la musique fut aussi un compositeur talentueux, dont les œuvres influencèrent plus tard celles de Mendelssohn ou de Chostakovitch, entre autres. Sa mort à Nice, en 1840 (d'un cancer du larynx), survint au sommet de sa gloire. La presse s'en fit aussitôt l'écho. Le Constitutionnel du 12 et du 26 juillet, sous la plume d'un certain Fayot, lui consacra un long hommage :
C'est en menant cette vie, c'est en courant l'Italie dans tous ses sens, c'est en exécutant avec passion et en exécutant toujours, que Paganini parvint au grand talent qui a charmé sa patrie, et à cette exécution puissante qui a étonné ses véritables juges. Il apprit de bonne heure à composer la musique qu'il exécutait, et c'est à cette époque qu'en se mettant à la recherche de nouveaux moyens d'exécution, il imagina de supprimer les deux cordes intermédiaires de son violon et d'exécuter une sonate intitulée : Scena amorosa ; la quatrième corde jouait le rôle de l'homme et la chanterelle celui de la femme. Ce morceau parut délicieux. Quelqu'un lui ayant demandé s'il lui serait possible de jouer sur une seule corde, il répondit, oui, au hasard ; puis il s'imposa la difficulté ; un mois après il exécutait des variations sur la quatrième corde et tirait du nouveau mode des effets pleins de charmes et de force.
Schubert en personne avait dit de lui : « Dans l'adagio de Paganini, j'entendis le chant des Anges. On ne verra jamais personne comme lui. »