Extrait du journal
vicieux dont le rayon serait égaJ à celui de la lumière reçue dans un des appartements où l’initié est introduit en tapinois. Toutes réflexions faites, j’estime que c’est encore le groupement en syndicat qui peut servir le mieux les intérêts des sous-offi ciers rengagés..., mais à la condition, tou tefois, que ce syndicat n’aura pas à sa tête des sous-officiers Maçons, car les porteurs du petit tablier de peau s’empresseraient de se servir avant ceux qui ignoreraient les avantages de l’équerre et du compas. C’est ainsi que les questions les plus simples de viennent formidablement compliquées, sur tout quand il s’agit de distribuer à de bra ves serviteurs, non pas des faveurs, mais des récompenses auxquelles ils ont droit, en vertu d’une loi qui paraissait bien claire, bien précise... comme toutes les lois à dou ble fond votées par nos prestidigitateurs. Après avoir causé de tout cela avec un sous-officier rengagé, je lui ai demandé ce qu’en définitive il pensait de la question, et il m’a fait une réponse que je trouve, ma foi, très péremptoire : « Je reconnais, me dit-il, que j’ai fait une sottise en restant sous les drapeaux et je me ferai un devoir d’éclairer les jeunes sous-officiers qui se raient tentés de commettre la même bévue ; quand, dans l’armée de deux ans, on ne trouvera plus à recruter des sous-officiers rengagés, on sera bien obligé, pour £n avoir, de leur donner autre chose que des promesses. Dans toutes les armées étran gères, le sous-officier rengagé est traité avec le respect dû à des loyaux serviteurs, sans lesquels l’armée ne pourrait pas exis ter..., mais, en France, l’intérêt électoral prime tout et, comme nous ne votons pas, nous nous brosserons toujours ! » Se brosser et attendre ! C’est une vieille devise, qui est toujours neuve. Cela me rap pelle un vieux capitaine corse, maigre com me un coucou, sobre comme un chameau... et qui, pendant le siège de Paris, pendant l’hiver, n’avait pas voulu mettre une che mise de flanelle sous sa capote, sous le pré texte que ses hommes n’en avaient pas. Il touchait ses rations, comme la troupe, et ne s’offrait jamais une douceur en dehors des rations réglementaires. Un jour, les '"distributions avaient subi un retard et les troupiers grognaient autour des marmites vides. « Faites comme moi, leur dit-il, brossezvous et attendez ; j’en ai bien vu d’autres en Crimée ! » Ce vieux capitaine avait résumé en quel ques mots tout ce que le métier des armes a de noble et de consolant, pour ceux qui ont des âmes de vrai soldat. Un Ancien. - ■ 4 2» L’ATTENTAT DE TOUL...
À propos
Fondée par le polémiste Édouard Drumont en 1892, La Libre Parole était un journal politique avançant des prétentions « socialistes », quoique son anticapitalisme populiste marqué se nourrissait essentiellement de liens présumés entre le capital et la communauté juive. Le journal répandait un antisémitisme virulent à travers de brutales diatribes et des unes sensationnalistes dénonçant quotidiennement des « conspirations ».
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