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La Libre Parole, 19 juillet 1896

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La Libre Parole
19 juillet 1896


Extrait du journal

On a célébré en Morès le sociologue, le patriote, le soldat, le héros. Nous voudrions raconter au peuple Nous voudrions, en ce jour où des centaines de milliers Parisiens, choisis surtout dans ce peuple de tra vailleurs qu’il a tant aimés, suivront sa dépouille mortelle, grouper en un seul faisceau tous les menus faits dont l’ensemble constitue la vie du grand et généreux Français que nous pleu rons. la légende de Morès, car sa vie, à pré sent qu’il n’est plus, apparaît comme un roman de chevalerie, un poème de bravoure et de lierté.... .... Sur l’enfance de Morès, nous n’aurons que peu de mots à dire. A ses meilleurs amis que nous avons interrogés, il n’avait point livré ses souvenirs d’enfance. D’ailleurs, il avait l’œil surtout fixé sur l’avenir et il ne regardait point derrière lui. Tout ce que nous pouvons dire sur sa prime jeunesse, c’est que, né en 1858, il fut un des brillants élèves du col lège des Jésuites de Poitiers dont son oncle, le R. P. des Cars, est aujourd’hui le Recteur. Il prépara ensuite l’école de SaintCyr où il entra en 1877 dans les premiers numéros pour la cavalerie. De là, il alla à Saumur, où il mena la vie brillante des élèves riches de cette école, pour en sortir sous-lieute nant au 1er cuirassiers. C’était un des meilleurs cavaliers de notre année. On racontait comme une de ses prouesses familières le fait suivant : il se mettait une pièce de cent sous entre chaque genou et la selle, lançait son cheval au galop, sautait des obstacles invraisemblables, et revenait à son point de départ, sans que les pièces de cent sous eussent bougé. C’est ce qui a fait dire à beaucoup de personnes que s’il avait eu un bon cheval entre les jambes, lorsqu’il fut attaqué par les Touareg, il eût pu...

À propos

Fondée par le polémiste Édouard Drumont en 1892, La Libre Parole était un journal politique avançant des prétentions « socialistes », quoique son anticapitalisme populiste marqué se nourrissait essentiellement de liens présumés entre le capital et la communauté juive. Le journal répandait un antisémitisme virulent à travers de brutales diatribes et des unes sensationnalistes dénonçant quotidiennement des « conspirations ».

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