Extrait du journal

Du boulevard des Italiens, dimanche 2 novembre 1862. Monsieur le rédacteur, Ne dissimulons rien ; soyons stoïques devant les re vers comme devant les succès. Castorine. qui se vante d’être l’élève de feu Caton, ne craint pas de l’avouer avec sa franchise habituelle ; les haussiers ont été enfoncés cette semaine. Prenez ma tête ! Oui, les entraîneurs ont triomphé après plusieurs jours de lutto, et cependant la première escarmouche n’avait pas été à leur avantage. Formés en bataillon car ré, ils avaient envoyé en tirailleur, lundi dernier, l’ho noraire qui ouvrit le feu au début de la Bourse, en ven dant une forte botte de rente au-dessous de 71, mais il eut le chagrin de se voir accueilli par une mitraille de 71, 35 qui le força au moment de la clôture à se replier sur son corps d’armée. Ce premier succès avait rendu le courage aux haus siers. Ils croyaient même que l’honoraire, selon son ha bitude, capitulerait le lendemain en rachetant les rentes vendues la veille. Mais dès l’ouverture du parquet plus d’espérance, la rente reperd du terrain et les entraîneurs obtiennent une clôture au plus bas cours de la Bourse....