Extrait du journal

Une Bibliothèque Cette bibliothèque est celle de cet infatigable ouvrier de lettres que fut. Ferdinand Brunetière. Dans quelques jours, le 6 et le'8 février, la vente des volumes qui la composent aura lieu, dans une des salles deTet hôtel Drouot, où j'ai vu, voici bien des années, se disperser, au bruit du marteau du commissaire-priseur, les manuscrits et les livres de Balzac. Il semble que ce soit comme une seconde mort de l'écrivain q«e cette. mise aux enchères de ses outils de, travail+outils d'une espèce^très particulière^ dès outils vivants. Ces livres, l'écrivain ne les a pas ramassés comme des bibelots, à la manière du bibliophile il les a choisis comme des amis à qui causer, comme des ennemis contre qui lutter. Quand dl les lisait, il entendait des voix, celles des fervents de la pensée comme lui. Il communiait avec les uns, dans une sympathie plus intime peut-être et plus profonde qu'avec les compagnons les plus aimés il discutait avec les autres aussi passionnément que si des hommes eussent été là, face à face avec lui, et non des pages imprimées....