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Le Gaulois, 6 décembre 1924

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Le Gaulois
6 décembre 1924


Extrait du journal

cevait que cet art exact et proportionné n'était pas autre chose que le sommet de la perfection. Il n'y avait rien à -reprendre tout avait été dit comme il fallait que ce fût dit. Et, par surcroît, on se sentait remué. Derrière cette logique serrée et minutieuse, il y avait un être humain, coeur chaud mais nerfs domptés, esprit lucide mais passionné d'amour pour le juste et le bien, il y avait un caractère. Le seul fait qu'il acceptât de plaider une cause était déjà un signe. Car il ne se trompait guère et voyait juste. De ses paroles, de sa personne émanait cette influence directrice qui est l'autorité. Et l'autorité, avec l'âge, avec la noblesse de la vie, avec la ciselure des traits qui rappelaient ceux des grands moines de la Chartreuse, s'était parée de majesté. Personne, à Chambéry, ne le voyait passer sans s'incliner devant lui. L'archevêque, Mgr CasteUan, et le bâtonnier, Me Burtin, l'ont fait une dernière fois, au nom de tous, devant son cercueil....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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