Extrait du journal
11 parait a peu près démontré que, pour assurer la défaite définitive du candidat républicain, un des deux candidats conservateurs devra se désister. 11 ne nous appartient pas de dire à qui, de M. Berger ou de M. Bruas, incombe ce devoir. La différence de leurs minorités respectives est si minime que, sans bien connaître l'esprit des populations, on ne peut savoir lequel des deux a' le plus de chances d'enlever desvoix'àM. Maillé. Si c'est M. Bruas que le suffrage universel agrée le mieux, M. Berger doit lui céder le pas si, au contraire, les personnes qui sont sur les lieux considèrent qu'en se désistant M. Berger ne adonnerait point plus de chances à M. Bruas, et ne ferait qu'accroître la majorité de M. Maillé, c'est M. Bruas qui doit se retirer de la lutte. On s'est trop hâté de dire hier, dans quelques feuilles orléanistes, que déjà une réunion bonapartiste s'était tenue, et qu'on avait décidé que M. Berger se désisterait. H n'a été pris, à notre connaissance, aucune décision de ce genre. M. Berger voudra, satts doute, se donner le temps de la réflexion; il consultera ses amis et, s'inspirera, avant tout, de l'intérêt, du parti conservateur, dont les bonapartistes ne peuvent abandonner a qui que ce soit, pas môme aux orléanistes, !e monopole exclusif. S c'est nécessaire, nous ferons le sacri6ce d'une candidature, et nous n'en aurons point dé crève-cœur les deux succès qu)ë nous avons obtenus dans la Nièvre et dans le Calvados, ceux que Tious attendons encore dans d'autres départements, nous permettent de nous ~montrer larges envers les fractions du parti conservateur, dont nouscroyons pouvoir attendre le même désintéressement; mais il ne s'agit point de faire de la généroaité en pure perte. Encore une fois, il faut que celui-1~. s'écarte qui, dans la lutte actuelle, se sera convaincu qu'il n'a point ies préférences de la majorité. Une pareille certitude, quand elle ne ressort pas des chiffres, peut ressortir des circonstances de Sélection, de l'influence des patronages ou de.toute autre cause que M. Bruas, aussi bien que M. Berger, est en position d'apprécier....
À propos
Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.
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