Extrait du journal

L ESPLANADE Voici qu'elle s'en va, notre Exposition dont nous étions si fiers. La multitude y peut afuuerautantque jamais et les projecteurs d& la. tour EiSei trouer les nuages de leurs blancs rayons, ardents comme le glaive de l'Archange. Il n'importe La fête est Bnie, les violons, engagés pour la grande kermesse, lancent leurs derniers accords, tandis que les spectateurs réclament leur pardessus au vestiaire, et. l'on sait le moment exact où les lampions seront soufflés. Hier, en passant, j'ai vu, de ci, de là, s'annoncer des ruines. Le staff des sculptures se détrempe et s'effrite des murs peints en couleur de granit s'éventrent et laissent passer, par leurs blessures, des poignées d'étoupe et des gravats mouillés. C'est fait de toutes ces solidités apparentes, de toutes ces éphémères splendeurs. Le fer seul se tient debout parmi ces décorations de théâtre, sur lesquelles. les intempéries de six mois agissent comme lesfataiitésdesix siècles. Que de talent il avaitfatlu, pourtant, pour élever ces pavillons emplis de richesses, et brillant, de tous côtés, de mille reflets de gloire...