Extrait du journal
Sur l'avis du conseil d'enquête auquel il avait été déféré, pour obéir à la loi, le général Fournier, gouverneur de Maubeuge en 1914, vient, d'être traduit devant un conseil de guerre. Celui-ci devant se prononcer en dernier rcssort sur la délicate question que soulève toute capitulations de place forte, il n'appartient a personne de préjuger ou seulement de devancer son arrêt. Je n'évoque donc cette triste affaire que; patee qu'elle nous fournit l'occasion de rappeler trois sièges célèbres, dont l'issue, bien qu'également malheureuse, non seulement n'a porté aucune 'atteinte au renom des armées françaises et de leurs chefs, mais l'a, au contraire, « L'officier qui commande une place de guerre dissent les règlements militaires ne doit jama,is perdre de vue patrie, l'un des points, d'appui de nos armées, et que, de sa* .reddition, retardée ou avancée d'un jour, peut dépendra le salut du pays. n C'était, autrefois, parfaitement exact. Ce l'est beaucoup moins aujourd'hui, Je rôle des forteresses ayant singulièrement perdu' de son ampleur. Il' est certain, par exemple, que la lâcheté du général Moreaux, qui livra sans combattre la place de Soissons, en 1814, IL sauvé l'armée de Blûcher de désastres à peu près inévitables. La perte de Maubeuge, si regrettable qu'elle ait été, ne pouvait exercer une influence pareille sur la suite dos opérations et, de fait, elle n'a été, dans le développement de celles-ci, qu'un triste et fâcheux incident. Aussi bien, comme a écrit Mai-mont, « rien n'est plus digne d'admiration que- la défenses d'une place poussée à ses limites possiles mais rien aussi n'est plus rare ». Et, en effet, on trouve dans l'Histoire beaucoup plus de capitulations coupables que de défenses sublimes. De celles-ci, cependant, nous connaissons plusieurs, dont une des plus brillantes, assurément, est celle de Lille, en 1708, par le maréchal do Boufflers....
À propos
Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.
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