Extrait du journal

valse, d’abord Mérite et langoureuse, ensuite fougueuse et. passionnée, tourbillonnant enfin dans une variation resplendissante comme un bijou à facettes. Il y eut un écho de bravos et de bis, aux quels Bernardo contribua avec enthousiasme. Scribanti avait l’approbation frénétique. Il applaudissait furieusement, à se mettre en nage, et. épongeait toutes les dix secondes, avec son mouchoir, ce que Gavroche eût irré vérencieusement appelé sa « bille de rampe » ou sa « pomme d escalier ». La chanteuse eut un geste gracieux de re merciement. F.t elle détailla aussitôt, d'une voix souple et caressante, un lied de Schu bert. Ensuite sur une insistance flatteuse du public, elle annonça une romance populaire inédite : LA CHANSON DES VINGT ANS I Il est des chansons politiques Par-ci critiquant. Par-là débinant Rois et républiques, Leurs rimes sont des traits pervers Que le fiel empoisonne. Les glas de maint honneur y sonne, N’écoutez pas ces méchants vers I... Quant à moi, si j’osais Parler de ceux que je préfère. Et de la chanson qui m’est chère, Le cœur ému, je répondrais : C’est la chanson, la chanson des vingt ans! • Qui de nos printemps Fait revivre l’ivresse... J’aime ta caresse, O chanson des vingt ans... Ah ! redisons la chanson des vingt ans! II Il est des chansons où l’on vante, En airs superflus Le son des écus. Leur vertu puissante....