Extrait du journal

Enfin, on y est arrivé ! Son fardeau sur l’épaule Ce bon docteur Cook a trouvé Le vrai chemin du pôle! On ne voit pas ce coin béni En ouvrant ses fenêtres. Car il n'est pas à deux pas ni A quatre kilomètres! Moi, ce pôle ne me dit rien. Avec sa couche blanche : Je n’irai pas, croyez-le bien. Ni demain ni dimanche! Ce bon docteur Cook, de frissons, Dut briser ses molaires : il » Da Ah! si l'on pouvait sur ce roc, Immenses solitudes ! Rien qu’avec du charbon de.Cook Chauffer ces latitudes ! Encore si, pendant l'été. Les sorbets et les glaces Sont de meilleure qualité. J’applaudis ces audaces. Mais aller, au risque d'un choc, Dans quelque ornière étroite..?, Ah ! le voilà bien l'affreux Bloc Et de Gauche et de Droite ! Ce docteur Cook eût mieux fait, ouf. D’aller — course première — Vers un pays tout réjoui De fleurs et de lumière! Quelqu'Ile aux abords engageants Où — bienheureuse terre — On ne verrait ni ours, ni gens Ayant ce caractère! Où l'on ne payerait plus d'impôts, Où — ce serait l'usage — Les dames auraient des chapeaux Laissant voir leur visage ! Un pays neuf, coquet, joli. Atteint dans une course ; Où ion eût déjà démoli Les quartiers de la Bourse! Où les députés parleraient Avec des éloquences... Ou. bien mieux encore, seraient Constamment en vacances! Charmant pays où Chevillon, — Pénitent bleu, ma belle! — Ferait sur quelque mamelon Construire une chapelle. Un pays adorable, exquis. Fait d’aimables tonneüqp, Et non pas ces affreux qiaquis De glaces éternelles! — Victoire ! chante sur son roc Ce docteur, mal à l'aise... Ah ! si c'est la son chant du... Cook, J’aime autant qu’il se taise! XAVIER MAUNIER....