Extrait du journal

coup, et il s’en réjouissait, certain de le mener désormais où il voudrait. — Eli bien, lui cria-t-il, vos camarades de cercle vous jouent de jolis tours? — Tas de farceurs, répliqua le général, eu lui tendant la main, je vais me moquer d’eux à mon aise ! Et il éclata de rire avec tant de bonne humeur que le comte pensa : — 11 n’est pas plus responsable qu’un en fant ; seulement, je le surveillerai mieux à l’avenir. Le baron présentait.son fils au général. — Enchanté, dit celui-ci, enchanté,Jeune homme, do faire votre connaissance. Et Max qui l’examinait avec une imper ceptible expression de mépris, se disait : — Mon père a décidément raison en tout; la perte de cet être-là ne peut pas suffire à notre vengeance ! Et il reporta ses yeux sur Hélène, qui at tendait impatiemment que cette visite fût terminée ; il lui tardait d’être délivrée de ce regard sans cesse attaché sur elle. Son instinct de femme lui faisait-il déjà comprendre qu’elle était eu face d’ail en nemi i Le père et le fils se retirèrent enfin, le fils, après quelques paroles fort correctes sur l’honneur qu i! ressentait d’avoir été présenté au comte de Montreux, et le père en protestant de sa sympathie pour toute la famille de Montreux. Ils remontèrent dans leur voiture. — A l’hôtel, ordonna le baron. Le père et le fils furent d’ahord silen cieux, perdus dans leurs réflexions et très émus. Puis le baron, mettant la main sur les bras de son Mis, prononça gravement : — Tu as vu mes ennemis, Max... — Vous voulez dit e les miens, mon père, répliqua vivement le jeune homme. Kreizer eut un horrible tressaillement de joie ; il avait craint un moment que la beauté d’Hélène do Montreux no produisit une trou vive iuiuiessiou sur son fils....