Extrait du journal

La bonne Manière Avez-vous lu la déclaration de M. Mus solini ? « Il faut accepter notre autorité ou la subir. » Ainsi parlait le dictateur italien devant un auditoire officiel. C’est la bonne manière. Je no dis pas qu’elle est la seule, ni la meilleure en toute occasion, mais c’est celle qui s’adapte à certaines circonstances. Lorsqu’un pays court à Vanarchie,que ses représentants oublient l’intérêt national pour ne songer qu’au leur et que les ser vices publics ne répondent plus aux besoins de la patrie, on a soif d’autorité, et l’on bénit la main qui frappe. Certes, c’est le salut commun qui excuse l’exercice d’une volonté sans contrôle et qui justifie le césarisme administratif. 11 ne s'agit pas do régner sur un peuple par esprit dynastique. Cos temps sont révolus, et les rois en ont fait l’expérience sévère. Mais l’ordre social est impossible sans l’autorité vigilante. Ne le constatons-nous pas chez nous ? La politique de surenchère et l'abdication dee consciences devant l’électeur souverain nous conduisent à la déliquescence. Où sont-ils les hommes qui savent prendre leurs responsabilités et ont le courage de faire face a la foule i Pour un chef do gouvernement qui montre de l’obstination dans son devoir, combien do roquets aboient après lui ? 1 o fascisme, tel qu’il s’ost institué en Italie, ne correspond sans doute pas à notre sentiment national, mais il est né chez notre voisine latine d’un désarroi qui n’est pas sans analogie avec le nôtre. il n’est pas contestable que M. Musso lini, expression de cette révolte de la raison contre le bolchevisme naissant, a été Jus qu’ici à la hauteur de sa tâche. Aujour d’hui, l’Italie a la chance de posséder un gouvernement qui ne trahit pas le régime et

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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