PRÉCÉDENT

Le Petit Marseillais, 10 mars 1923

SUIVANT

URL invalide

Le Petit Marseillais
10 mars 1923


Extrait du journal

Tout le monde a un pou tort dans les dif ficultés financières où rie début le Parle ment. Le ministre n’a pus voulu énergique ment ce qu’il fallait. La commission dos finances n’a pas su réaliser un accord avec, lu gouvernement. On a lanterné, on a dé battu. De part et d’autre, on a manqué de souplesse et du liant. Chaque système pro posé était un expédient, alors qu’il aurait dû être une transaction. Le budget, depuis cinq mois que l’on dis cute à son chevet, a attendu vainement le médecin qui comprit quelque chose à sa maladie et sût trouver le remède efficace. La belle affaire que de diagnostiquer un affaiblissement fiscal pour insuffisance ■ ressources ! Il fallait guérir cette anémie. Mais nous n’avons plus de baron Louis, et nous n’avons plus môme de Rmivier. M. Marcel Gounouilhou a exprimé sa juste rancœur que la Franco n’eût point de politique financière digne d’elle. Un mo ment après, la Chambre, désemparée, im puissante, adoptait le moyen empirique et négatif que lui apportait M. Brousse, en désespoir de cause, c’est-à-dire le report du déficit aux aimées suivantes, par l'émis sion de Bons du Trésor. Co n’était ptis la peine de perdre tant de temps pour en arriver là. M. Bokanowski a eu une parole amère en nous prédisant, du fait de cette solution, rabaissement du franc et le relèvement du coût de la vie. Son pessimisme est sans doute exagéré, et il y entre du désenchan tement personnel. Ainsi donc voici le budget de 1023 établi pour neuf mois, et peut-être huit, si le Sénat ne fait pas diligence, lequel budget ne s’équilibre que par l’appel à l’épargne. Mais cette épargne fut durement menacée dans l’instant même où on allait lui faire confiance. Si le ministère n’avait pas jeté sa propre existence dans la balance, c’était...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

En savoir plus
Données de classification
  • rhul
  • chéron
  • poincaré
  • arago
  • soulié
  • de chappede
  • renard
  • landry
  • denise
  • li
  • france
  • zou
  • arles
  • angleterre
  • allemagne
  • guérigny
  • new-york
  • rhône
  • paris
  • italie
  • sénat
  • havas
  • nuremberg
  • parlement
  • crédit national
  • m. g
  • commission