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Le Petit Marseillais, 15 avril 1884

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Le Petit Marseillais
15 avril 1884


Extrait du journal

Le ministre de l’intérieur vient d’adresser aux {irélets une longue circulaire sur l’application de a nouvelle loi municipale en ce qui touche les élections du 4 mai. Cette loi est trop importante pour que la circulaire qui en est l’explication et le commentaire ne mérite pas d’être signalée, sa longueur, il est vrai, nous interdit de l’analyser en entier, mais il nous sera permis d’en relever les principaux points, ceux du moins qui ont trait à des dispositions nouvelles introduites en ma tière d’élections municipales. Rappelons d’abord que c’est au 4 mai prochain que la loi du 3 janvier 1884 a fixé le renou vellement des conseils municipaux pour lequel sera appliquée la loi municipale promulguée le ti avril. Il n’y a rien de changé quant au nombre des conseillers municipaux à élire d’après le chiffre de la population ; ce nombre varie de 10 à 36 suivant l’importance des communes ; il est de 36 pour les communes ayant 60,000 habitants et au-dessus. Marseille est comprise dans cette dernière caté gorie. Une seule exception a été faite pour Lyon, qui se trouve divisé en arrondissements munici paux, et qui aura trois conseillers supplémentaitaires par arrondissement. Par conséquent Lyon comprenant six arrondissements municipaux, aura- cinquante-quatre conseillers à élire. Si c’est là une bonne fortune, Marseille pourra être jalouse ; mais il nous semble bien que trente-six conseillers ayant déjà beaucoup de peine à se mettre d’accord à Marseille, dix-huit conseillers plus de ne faciliteraient pas beaucoup l’entente. Une disposition importante de la nouvelle loi est. celle qui a trait aux listes électorales. D’après la législation précédente, les élections municipa les devaient être faites sur les listes municipales dressées en exécution de la loi du 7 juillet 1874 ; les électeurs portés seulement sur les listes poli tiques ne pouvaient y prendre part. L’article 14...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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